Stellungnahme zur Burkainitiative

Die FIDS unterstützt die Position des Bundesrates, des Nationalrates und des Ständerates, ein allfälliges Burkaverbot nicht in der Verfassung festschreiben zu wollen.
Symbolpolitische Abstimmungen gegen eine religiöse Minderheit für kaum existierende Kleiderpraktiken sind eindeutig nicht zielführend für das friedliche, gesellschaftliche Zusammenleben. Dennoch sollten gewisse Regeln geklärt werden. Es sollte z.B. strafbar sein eine Frau unter die Burka zu zwingen.  Es wäre auch zwingend, dass sich Personen bei Polizei-, Gemeinde- oder Passbelangen eindeutig zu erkennen geben.
Die FIDS befürwortet grundsätzlich die freie Entfaltung jedes Individuums. Die Gleichstellung von Mann und Frau oder von verschiedenen Religionsangehörigen kommt mit einer freien Wahl der Kleidergarderobe einher. In unserer entsprechend liberalen, schweizerischen Gesellschaft sind deshalb Kleidervorschriften in der Verfassung fehl am Platz. Es hat etliche Jahrzehnte gebraucht bis sich die  liberale  Gesellschaftsordnung in der Schweiz etabliert hat, daher wären verfassungsmässige Kleiderverbote ein grosser Schritt rückwärts.
Die sogenannte Burkainitiative stellt die Frauen weder gleich in ihrem freien Willen zur Kleiderwahl, noch beschützt sie solche Frauen die davon betroffen wären. Vermeintlich zu schützende Frauen würden so nur weiter von der Gesellschaft isoliert. Der von den Initianten vorgebrachte Schutz der betroffenen Frauen scheint uns eher ein Scheinargument zu sein. Einerseits haben sich die Initianten kaum sonst je für die Rechte der Frauen eingesetzt. Andererseits sind Frauen mit Gesichtsschleier Opfer einer Selbstisolation und in einigen Fällen allenfalls einer Nötigung. In beiden Fällen scheint es uns äussert unpassend diese Frauen noch zusätzlich zu strafen.
Mit dieser Initiative wird eine äusserst seltene Kleiderpraxis zu einer  nationalen, von starken Polemiken begleiteten Debatte aufgebauscht. Das stärkste Instrument für die von der Initiative angeführte Integration ist jedoch immer noch der verständnisvolle Dialog untereinander ohne unverhältnismässige Verbote in der Verfassung. Die FIDS steht für eine aktive Integration ein, bei der sich jeder Teilnehmer der Gesellschaft für ein friedliches Zusammenleben einsetzt.
Die FIDS ist besorgt darüber, dass die Burkainitiative leider missbraucht werden kann um unterschiedlichste Themenbereiche zu vermischen. Die Konsequenz dieser emotionalen Debatte ist, dass Muslime als Religionsgruppe stigmatisiert und an den Rand der Gesellschaft gedrängt werden können. Aus all diesen Gründen stellt sich die FIDS gegen ein verfassungsmässiges Burkaverbot,  obwohl das Tragen der Burka keine religiöse Anforderung ist und von der FIDS nicht befürwortet wird. Etwaige neu aufkommende Gegenvorschläge werden durch die FIDS weiterhin beobachtet.
Wir sollten uns gemeinsam auf Schweizer Werte und staatsrechtliche Prinzipien berufen, keinen Zwang in religiösen Belangen, weder dafür, noch dagegen.
FIDS Media
 
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Prise de position initiative burqa en français
Regensdorf, le 22.12.2017
Concernant la position du Conseil fédéral au sujet de l’initiative contre la burqa
La FOIS soutient la position du Conseil fédéral qui consiste à refuser l’interdiction de la burqa dans la Constitution.
Les votations relevant de la politique des symboles contre une minorité religieuse concernant des pratiques vestimentaires à peine existantes en Suisse mettent en péril le vivre-ensemble paisible dans notre société. Cependant, certaines règles méritent d’être clarifiées. Ainsi, forcer quelqu’un à porter une burqa devrait être punissable. Par ailleurs, il est impératif que les personnes puissent être clairement identifié vis-à-vis de la police, aux services des habitants ou pour un contrôle de passeport.
La FOIS recommande le libre épanouissement de chaque individu. L’égalité entre hommes et femmes ou entre personnes appartenant à différentes religions doit s’accorder avec un libre choix de la garde-robe. Dans notre société libérale, des prescriptions vestimentaires dans la Constitution ne sont pas de mise. Il a fallu nombre de décennies pour l’établissement de notre ordre social libéral, et des interdictions vestimentaires au niveau de la Constitution seraient un grand pas en arrière.
L’initiative contre la burqa ne favorise pas l’égalité les femmes dans leur liberté vestimentaire. Elle ne protège pas non plus les femmes concernées. Celles-ci seraient en réalité encore plus isolées de la société. L’argument des initiants nous semble plutôt être un prétexte. D’une part les initiants ne se sont pas particulièrement engagés pour les droits des femmes. D’autre part les femmes portant un voile intégral sont déjà victimes d’une auto-isolation et dans quelques cas éventuellement à une contrainte. Dans les deux cas, il nous paraît particulièrement inadapté de leur infliger une peine en prime.
Avec cette initiative, une pratique vestimentaire particulièrement rare est gonflée en débat national, alimenté par de fortes polémiques. L’instrument le plus efficace pour l’intégration citée par l’initiative est cependant toujours un véritable dialogue mutuel, sans interdictions disproportionnées dans la Constitution. La FOIS veut renforcer une intégration active, dans laquelle chaque membre de la société s’engage pour un vivre ensemble pacifique.
La FOIS craint que l’initiative de la burqa soit utilisée de manière abusive pour mélanger différents thèmes. La conséquence de ce débat émotionnel est que les musulmans pourraient être encore plus stigmatisés et marginalisés en tant que groupe religieux. Pour toutes ces raisons, la FOIS ne soutient pas une interdiction constitutionnelle de la burqa, bien que le port de la burqa ne soit pas une nécessité religieuse et ne soit pas recommandée par la FOIS.
Nous devons continuer à appuyer ensemble les valeurs et les principes constitutionnels suisses, sans pour autant avoir de contraintes en matière de croyance religieuse.
FOIS Media