PH Schwyz exclut une étudiante portant le voile – question de droits fondamentaux en suspens

Le cas d’une jeune femme à la Haute École pédagogique de Schwyz illustre les conséquences de l’interdiction du voile pour les enseignant·e·s dans le canton de Schwyz. Bien qu’elle ait été admise régulièrement et que l’école connaisse son voile dès le départ, elle a reçu seulement quelques jours avant le début des cours la notification selon laquelle elle ne pourrait pas effectuer son stage avec le voile, et a donc été contrainte de retirer son inscription. Dans une déclaration écrite, le recteur a expliqué qu’il ne savait pas comment gérer la situation – il s’agissait de la première étudiante souhaitant suivre la PH en portant un voile.

Cette affaire relance le débat sur la liberté religieuse, l’obligation de neutralité et la jurisprudence fédérale vieille de près de 30 ans (Genève, 1997). Il convient de rappeler que ce jugement se fondait sur le contexte laïc du canton de Genève, où il n’existe pas d’impôt ecclésiastique et où la séparation de l’État et de la religion a été historiquement appliquée de manière particulièrement stricte. La transposition de cette jurisprudence à d’autres cantons comme Schwyz n’est pas juridiquement évidente.

Nous sommes en contact avec l’étudiante concernée et examinons les possibilités de soutien. De tels cas montrent que la discussion ne peut pas être uniquement juridique, mais doit également se dérouler au niveau sociétal – avec un regard sur l’égalité de traitement, l’accès à l’éducation et une école qui reconnaît la diversité comme une réalité.

Ci-dessous, l’article du Bote der Urschweiz qui relate l’incident.